Le 4 juin 1995, plus de 800 femmes arrivent à Québec en provenance de Montréal, Longueuil et Rivière-du-Loup. Elles sont accueillies par une foule de 15 000 personnes. À l’époque, le Québec sort à peine d’une grave récession et plus de 20% des ménages québécois vivent sous le seuil de la pauvreté. La Fédération des femmes du Québec (FFQ), sous la présidence de Françoise David, décide de lutter pacifiquement contre la pauvreté. C’est sous le thème du pain et des roses – du pain pour symboliser le travail et de meilleures conditions économiques et des roses pour la dignité – que des centaines de femmes entament cette longue marche.
«C’était en un temps où nous étions pleines d’espoir. Nous étions des centaines à marcher, des milliers à revendiquer. Nous avons marqué des points importants pour les femmes désavantagées, immigrantes, exclues. Nous avons brandi des roses et aussi nos poings. Et en 2000, nous avons remis ça avec nos sœurs du monde entier! Aujourd’hui, nous savons plus que jamais que le combat féministe doit continuer. Ensemble», rappelle Françoise David.